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C’est dans un contexte particulièrement abrasif que se déroulait, vendredi 30 août et samedi 31 août, la troisième journée de Ligue 2 (L2) de football. De nouvelles protestations ont eu lieu dans la plupart des stades, vendredi. Comme les semaines précédentes, des banderoles et des lasers verts étaient visibles dans les tribunes. Depuis le début du championnat, vendredi 16 août, un conflit oppose les supporteurs et le diffuseur beIN Sports à propos de la programmation des matchs.
A l’origine de la colère des supporteurs, un désaccord sur le calendrier des rencontres sportives. Prévue le samedi à 19 heures par la Ligue de football professionnel (LFP) dans son appel d’offres émis en septembre 2023, la soirée multiplexe de L2 a finalement été décalée au vendredi à 20 heures et l’un des matchs au lundi soir, à la demande de la chaîne du groupe qatari beIN Media Group. Cette dernière doit diffuser l’intégralité de la compétition jusqu’en 2029 et a sorti le chéquier pour cela, à hauteur de 40 millions d’euros par saison.
Un choix rapidement contesté par les associations de supporteurs des clubs de L2, qui dénoncent la tenue des matchs à des horaires défavorables pour se rendre dans les stades, notamment pour les déplacements à l’extérieur. Autour du slogan « Le foot, c’est le week-end », la fronde a pris différentes formes : grève des animations, banderoles de protestation en tribunes visant la chaîne − « beIN Sports tue le foot » − et le président de la LFP, Vincent Labrune, lasers verts pointés vers les caméras et les commentateurs de la chaîne sportive, jets de balles de tennis sur les terrains ou de fumigènes… Autant d’actes qui ont parfois sérieusement perturbé la tenue habituelle des matchs et, en conséquence, l’antenne et la programmation de beIN Sports.
« Dire qu’on crache sur la Ligue 2, c’est totalement injuste ! », avait protesté Florent Houzot, le directeur de la rédaction et des antennes de la chaîne sportive, dès le 13 août dans L’Equipe. « Nous ne sommes pas responsables de l’attribution tardive des droits », s’était-il encore défaussé. Dans une lettre envoyée à l’Association nationale des supporteurs, beIN Sports s’était fait plus menaçant.
« Sans beIN, il n’y aurait probablement pas de multiplexe du tout, quel que soit le jour, beIN étant le seul diffuseur à vouloir soutenir de manière importante la Ligue 2 », avait affirmé son patron, insistant sur le fait que « ce niveau d’investissement sans précédent n’[était] possible qu’en programmant les matchs les vendredis, samedis et lundis ».
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